Roobey : Street art, mémoire urbaine et identité roubaisienne
🎨 Roobey, de son vrai nom Corentin Duel, est l’un des visages les plus marquants du street art contemporain dans les Hauts-de-France. Né en 1990 à Roubaix, il transforme les murs, les friches, les souvenirs et l’histoire en une matière artistique vibrante et engagée. Artiste, passeur de mémoire, et graffeur autodidacte, il s’impose aujourd’hui comme l’une des figures phares de la scène urbaine française, au carrefour entre la revendication sociale, le design graphique et l’hommage patrimonial.

🏙️ De la rue aux musées : un parcours atypique
Corentin commence par arpenter sa ville en skate, bombes à la main. À l’époque, les friches industrielles de Roubaix lui offrent un terrain d’expression sans limite. Ce passé textile, à la fois lourd d’histoire et riche en lieux oubliés, devient pour lui un espace de création et de mémoire.
S’il passe par les bancs de la fac de sociologie, puis par les Beaux-Arts de Tourcoing (dont il sera renvoyé pour « non-conformité »), c’est bien la rue qui façonne son apprentissage. Là, il crée la signature « Roobey », clin d’œil assumé à Shepard Fairey (Obey), tout en s’appropriant la typographie de l’ancienne brasserie Terken comme un ancrage local fort.

🖼️ De l’urbex à La Piscine : le graffeur devient artiste reconnu
En 2022, Roobey franchit un cap symbolique : son œuvre « Controley », inspirée de la toile Fouille en douane de Rémy Cogghe, entre dans la collection permanente du musée La Piscine de Roubaix. Un geste fort, presque improbable, pour un artiste de rue désormais célébré dans l’un des plus beaux musées de la région.
👉 « Controley » est une réponse au premier confinement de 2020, lorsque les frontières entre la France et la Belgique furent symboliquement et physiquement fermées. Roobey y voit un écho troublant au passé, et compose un hommage critique, graphique et historique.
✊ Artiste, médiateur, archiviste urbain
Aujourd’hui, Roobey multiplie les casquettes : créateur de fresques monumentales, animateur d’ateliers pédagogiques, réalisateur de commandes privées… mais surtout conteur visuel de sa ville et de ses habitants. Il travaille aussi avec le collectif DFDL (Des Friches et des Lettres), qui rassemble graffeurs de Roubaix et Toulouse.
Son art, accessible, ironique, généreux, mêle couleurs vives, typographies fortes et clins d’œil aux cultures skate, hip-hop et industrielles. Il revendique le droit de s’exprimer sur l’espace public, tout en assumant pleinement la professionnalisation de son activité. Pour lui, le street art n’est pas juste un geste artistique : c’est un acte politique, culturel et social.
🔎 Roobey vu par Photographik.fr
📷 Chez Photographik.fr, nous célébrons les artistes qui marquent leur territoire à la bombe, à l’acrylique ou à la craie. Roobey incarne une génération d’artistes qui n’effacent pas les murs, mais leur redonnent la parole. Il relie les passés ouvriers, les mémoires de quartier et les cultures urbaines actuelles dans un discours graphique puissant, humain et profondément local.
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